Né à Etterbeek (Bruxelles - Belgique) en 1978, alors qu'il n'a aucune prédisposition pour la peinture et qu'il traîne les pieds lors de visites muséales écolières/scolaires en se faisant fustiger par des guides vieillissants de la Venise du Nord un peu trop extrémistes à son goût, Laurent Dierick suit son instinct capricieux d'autodidacte. À 16 ans, contre toute attente, il se tourne vers la peinture à l'huile, après avoir été attiré quasi religieusement par l'aspect charnel et texturé d'une toile quelconque accrochée à un mur banal du bureau du proviseur. Sa vocation lui vient telle une « révélation mystique ». Il sera peintre. Ainsi soit-il !
Habité par de nombreuses références telles que Diego Vélasquez, Anselm Kiefer, Cy Twombly, Francis Bacon, David Lynch, Jean-Michel Basquiat, il travaille la matière picturale littéralement au corps ne faisant qu’un avec l’objet de ses désirs. Fasciné par la matière et doté d’une formation en restauration de peintures, il explore sans cesse de nouvelles techniques et des nouveaux chemins de traverses.
Vouant un culte à la réinterprétation de l’image et au détournement, l’artiste ne cesse de rechercher, sans limite de styles ni de techniques, développant au gré de ses envies une œuvre tentaculaire prenant ses racines au plus profond de l’histoire de l’art. S’inspirant plus particulièrement des peintres de l’âge d’or du 17ème siècle, l’artiste développe une obsession sur la recherche de leurs techniques picturales.
Il crée le plus souvent sous forme de séries qu’il poursuit parfois durant plusieurs années ou qu’il développe dans l’urgence de la spontanéité créant des liens avec son histoire personnelle.
L’artiste agit en véritable « serial painter » poursuivant ses obsessions sans remords, ni regrets. On plonge dans son univers comme dans un carnet intime, où chaque mots et images nous révèle une facette supplémentaire de sa personnalité, mettant à jour ses plaies et blessures ainsi que ses doutes, ses craintes et ses envies. Ses œuvres sont comme des pages où l'écriture y est omniprésente sous forme de phrases lapidaires bien visibles, parfois taguées, parfois grattées mais toujours lisibles, comme des avertissements lointains. Le sens de celles-ci, entre adages populaires et graffitis dérisoires, se situe autant dans la réflexion profonde que dans l’humour décalé. Il joue avec les mots et les langues, jamais de bois, détournant les sens sans retenue particulière, afin d’interroger nos valeurs et nos croyances.
