Silent Messages – Fabrice Souvereyns en dialogue avec Jonathan Callan, Dominique De Beir, Oskar Holweck, Katharina Hinsberg, Bart Stolle, Annick Tapernoux.
Hopstreet Gallery a le plaisir de vous annoncer sa nouvelle exposition « Silent Messages ».
La galerie et Fabrice Souvereyns ont invité six artistes dont les œuvres dialoguent avec le nouveau travail de Souvereyns.
Fabrice Souvereyns (°1995 vit et travaille à Gand)
Pour ses dessins, Souvereyns part d’un certain nombre de données récurrentes. Le support est toujours un papier simili Japon. Le crayon, complété d’une gomme et d’un couteau, constitue son seul outil de travail. Le toucher du
crayon varie du dur au mou, les lignes sont tantôt fragiles tantôt taillent de profondes encoches. Des gris intenses rivalisent avec des blancs aux nuances grisâtres.
Sans fixer d’histoire ni de thème, il explore d’abord spontanément, en utilisant des lignes fluides. Dans l’atelier, il s’immerge visuellement et mentalement dans la nature, comme s’il se trouvait au milieu d’une végétation foisonnante.
A quoi ressemblent exactement l’écorce d’un tronc d’arbre, ou la surface d’une pierre, dans son propre esprit? Quel rôle jouent l’ombre et la lumière? Comment les différents éléments de la nature fonctionnent-ils entre eux? Son champ
de vision embrasse un large éventail de phénomènes qui s’étend du vaste cosmos jusqu’au plus infime détail de la plante, avec toutes les échelles intermédiaires.
La science nous enseigne qu’il y a beaucoup à apprendre sur la nature au-delà des limites de ce que nous pouvons observer immédiatement. En fait, les composantes abstraites de l’œuvre de Fabrice Souvereyns renvoient
précisément à ces réalités-là, imperceptibles à l’œil nu, mais traversant le monde visible et le rendant possible.
A l’occasion, l’artiste utilise des collages et des formes négatives. Un rythme appelle un rythme contraire, un contremouvement répond à une intervention antérieure. Les pans de lumière deviennent sombres et vice versa. L’artiste
refuse consciemment toute virtuosité trop évidente. Parfois, il fait marche arrière, effaçant certains fragments ou les recouvrant d’un autre dessin. Des formes géométriques se superposent aux lignes libres, y greffant un certain ordre.
En cours de route, l’accent se déplace, le sujet se transforme. A mesure que le travail avance, l’artiste oriente le dessin plus consciemment dans une direction déterminée.