« L’Humanité court à la Catastrophe”. Le dire, c’est répéter ce que tout le monde sait.
Pourquoi est-ce difficile d’imaginer “autre chose” ?
À quoi ressemblerait cette “autre chose » ?
Comment atteindre cette “autre chose” ?
Quand il me prend l’envie très sérieuse de changer le monde, j’ai parfois le vertige. La tâche semble compliquée, difficile. Je ne sais pas par quoi commencer, ni ce que je voudrais construire à la place, ni avec qui, ni même ce que signifie vouloir changer le monde depuis l’Europe… Tout ceci est trop complexe. C’est flou. Ma colère se transforme en impuissance. La Catastrophe a gagné. “Ouvrir les hostilités”, c’est ne pas s’avouer vaincu·e·s.
À partir d’un travail d’enquête auprès de penseur·euse·s et d’activistes, notre groupe d’acteur·ice·s explore au plateau une série d’utopies réalisables et radicales, à grandes échelles, pour muscler nos imaginaires à penser des alternatives possibles. À la fin du spectacle, notre but est très simple : détruire le système capitaliste.
Face à la catastrophe écologique et aux injustices sociales qui traversent notre société, je suis partagée : une puissante colère me pousse à vouloir transformer le monde, mais dans le même temps, une voix intérieure me murmure “c’est trop compliqué !” et m’inhibe dans le moindre de mes mouvements. Dans cette tension, j’avance à tâtons à la recherche d’un autre chemin. Je me risque à imaginer d’autres possibles : des utopies concrètes susceptibles de me donner assez de force pour appréhender le futur. Et si le théâtre était un espace privilégié pour tester de nouvelles possibilités ? Si c’était en déconstruisant une pensée catastrophiste et en produisant d’autres imaginaires qu’il était possible de dépasser les constats d’échecs et de travailler à construire des futurs émancipés ?
Marie Devroux
PRESSE
Drôle et malin. Une pièce qui permet, même, d’associer l’adjectif « intelligent » au descriptif de « divertissement ». Pas si fréquent.
Aurore Vaucelle, La Libre
Un acte d’artivisme (…), le théâtre de Marie Devroux ouvre sur scène l’espace d’une imagination fertile en alternatives. Il ne tient qu’à nous d’éviter la catastrophe dont on épouse les courbes ; il ne tient qu’à nous de créer, collectivement, les conditions nécessaires et suffisantes pour renverser le capitalisme. Les hostilités sont ouvertes !
Christian Kilian
Refusant de s’avouer vaincus, une bande d’utopistes créent un camp d’entraînement où remuscler nos imaginaires et oser croire en « autre chose »
Catherine Makereel, Le Soir
Ouverture des hostilités tient sa promesse. Il nous offre effectivement à voir des réalités possibles, des options désormais définissables et caractérisables. Certes, il porte des visions utopiques, mais c’est exactement de ça dont nous avons désormais besoin : de nouveaux objectifs à atteindre. Finalement, il offre une belle réponse au « There is no alternative » ambiant.
Hippolyte Waiengnier