Pour The Dancing Public (2021), Mette Ingvartsen a étudié les chorémanies, où des foules en mouvement prenaient possession de l’espace public. Si ces épidémies de danse n’ont pas de cause établie, la psychiatrie en fit le sujet d’exhibitions où le divertissement bourgeois se mêlait à l’apparente curiosité scientifique.
« C’est avec une fascination pour ces performances institutionnelles odieuses et leur lien avec la danse, la folie et l’excès » que Mette Ingvartsen a commencé à travailler sur Delirious Night. Propulsés par des élans contagieux, neuf corps dansants – comme les neuf muses – et la musique percussive de Will Guthrie habitent ainsi la nuit d’un bal masqué endiablé. Une célébration collective, débridée, rebelle, entre hédonisme et exorcisme. « Un événement qui vise à transformer la tristesse en joie, la douleur en plaisir, l’épuisement en extase, et le rire, les applaudissements et les vocalises en danse. »