Un joggeur géant, une maison en carton, un tableau électrique à jambes et une table montée sur des gambettes à talon… Voilà les personnages du surréaliste After All Springville de Miet Warlop. Cette nouvelle version de la pièce Springville (2010) réaffirme la patte protéiforme, ludique et politique de la chorégraphe et plasticienne flamande. Dans ce conte, le décor aux allures DIY convoque des imaginaires enfantins à coups de gags aussi cartoonesques que dissonants. Les loupés et les catastrophes s’enchaînent : électrocution, fusillade et explosion de tubes géants. Sous ses airs innocents, After All Springville dresse un tableau acerbe du monde, fait de drames, de relations défaillantes, d’impossibles communications, de violences et de mutilations. Comme pour souligner la complexité des relations à nos habitats et à notre environnement ?