Les recherches de Jeanne Colin englobent autant la danse que le dessin ou l’hypnose. Pour le solo Abysses, elle s’inspire des peurs collectives et des mouvements que l’on fait en rêvant : le sommeil paradoxal où cohabitent repos et cauchemar. Entamée comme une conférence, la pièce laisse peu à peu le sens et le corps dériver vers une danse libre, habitée par la métaphore des lianes, du lien.
La problématique de la pollution lumineuse effaçant la nuit a fait germer chez Léa Vinette sa première pièce Nox. Une femme seule, dans un univers blanc et froid, voit celui-ci peu à peu gagné par l’obscurité. Une transformation s’enclenche, à mesure que la nuit gagne du terrain et que s’ouvrent les portes de la perception. Un espace-temps où la jeune chorégraphe entend provoquer la friction entre « l’interne profond et l’externe lointain ».