Serge Dehaes est diplômé en communication visuelle, illustrateur, auteur de livres jeunesse et de bandes dessinées, dessinateur de presse et, dernière casquette qui concerne son exposition et son livre, amateur d'urban sketching.
L'urban sketching, kesako ?
Serge a donc pris l'habitude d'avoir avec lui carnet, crayons, aquarelles et de dessiner in situ. C'est sa façon de capturer des instants de vie. L'ouverture du diaphragme de son carnet enregistre, pendant le temps que prendra le dessin, tout ce qui accompagnera sa réalisation. La couverture de son livre illustre bien cette dimension associée.
Le dessin en illustration est un terrain de basket à New York.
Ce que le dessin ne dit pas, c'est que nous sommes deux jours après le 11 septembre 2001, la ville s'est arrêtée, plus aucun avion ne vole, les commerces ont baissé leurs volets, seuls les bus circulent. Il décide d'errer de quartier en quartier, prenant au hasard les bus qui se présentent à lui. Serge découvre un Manhattan groggy et désert. Les New-Yorkais sont restés chez eux. Les rues habituellement grouillantes sont silencieuses. Il continue d'errer. Le bus l'emmène dans un coin de New York qu’il ne connaît pas. Il descend et marche. Au bout de quelques minutes, il entend du bruit. Derrière un coin, quatre blacks jouent au basket. Leurs cris gomment aussitôt l'ambiance délétère. Ici, la vie a repris, c'est un rayon de soleil qui traverse les nuages.
Chercher la lumière est une quête essentielle pour qui pratique le dessin ; c'est ainsi que le mot LUX s'est imposé comme le titre de son exposition et de son livre, avec comme sous-titre Paris . New York . Londres . Tokyo, clin d'œil aux capitales des produits de luxe et points cardinaux marquant les différents horizons qui invitent à l'urban sketching.
Bon voyage.
