Ovide, joyeux libertaire - certes un poil licencieux - fut banni par un César plutôt moraliste aux confins de l’Empire en l’an 8 de notre ère. Le Poche a parfois traité son œuvre.
Cette fois, c’est aux Héroïdes que nous nous attaquons : un recueil de lettres fictives écrites par 21 héroïnes à leurs amants absents. La compagnie BrutaFlor et la metteuse en scène Flávia Lorenzi en ont choisi sept qui nous emmèneront sur les traces de Pénélope et son tissage ; d’Ariane et l’abandon sur l’île de Naxos ; de Médée et Hypsipyle, les deux puissantes sorcières ; de Déjanire, la femme méconnue d’Hercule ; d'Hélène et son burn-out ; de Didon, fondatrice et reine de Carthage...
La compagnie réécrit les destins de ces héroïnes de la mythologie en leur donnant un visage plus contemporain et féministe. Les six comédiennes de BrutaFlor y mettent une énergie de malade ; mêlant le chant, la danse et la musique à des improvisations pleines de fantaisie et d’accessoires de fortune.
Les Héroïdes, rencontrées au dernier Festival d’Avignon, valent bien une thérapie : on en sort moins seuls, ressourcés comme jamais, et prêts à en découdre avec les oiseaux de mauvais augure et les pessimistes de tous poils.
La presse : “Une colère farouche qui vient embrasser celle de la femme d’aujourd’hui. Une énergie communicative, un souffle épique et revigorant.” Le Parisien. “Un festival de séquences toutes plus inventives et drôles les unes que les autres (…), s’autorisant tous les formats, du show télé à la danse contemporaine, toutes les réécritures, d’Hélène la pin-up à Médée la révoltée, ce spectacle pétillant affiche un féminisme joyeux et plein d’allant.” SceneWeb.