A propos
D’une part, des instruments européens anciens réinventés à travers l’électronique : le serpent de Berlinde Deman et le violon d’Esther Bolle. D’autre part, le xylophone et les sonorités de Manza d’Adelia Yip, qui nous donnent à entendre une part de ses recherches menées au Musée royal de l’Afrique centrale autour du Manza, xylophone en bois d’Afrique centrale aujourd’hui devenu relique : à ce jour, cet instrument n’est plus joué nulle part dans le monde.
Le concert régénère ce patrimoine musical en déclin et tend vers « l’éternité » ou « l’intemporalité », offrant une expérience où le passé retrouve sa voix dans le présent. Il met en lumière la perspective transculturelle du patrimoine d’instruments historiques africains et européens, et montre comment des traditions éloignées peuvent dialoguer et se réinventer.
Les reliques acoustiques se mêlent à la pulsation électronique, créant une conversation vivante où le son se transforme en permanence.
AEON évoque à la fois la vie, la force vitale et l’éternité. Il renvoie également à un pouvoir spirituel, donné ici aux instruments et aux cultures qu’ils incarnent — des patrimoines transmis depuis des siècles que le concert cherche à faire résonner dans le présent.