Le Perftoran est un sang synthe?tique mis au point en URSS, a? la fin des anne?es 70, interdit par les autorite?s sovie?tiques et finalement commercialise? par une socie?te? prive?e ame?ricaine, depuis les anne?es 2000. C’est ce titre – et l’histoire symptomatique a? laquelle il se re?fe?re – qu’a choisi de donner, a? son dernier projet, l’artiste russe Petr Davydtchenko (1986), ne? a? Arzamas-16, une ville militaire ferme?e de Russie, et montre? une premie?re fois en Belgique lors de l’exposition "Us or Chaos", au BPS22, en 2018.
Lorsque s’est de?clenche?e la pande?mie de COVID-19, Davydtchenko s’est interroge? sur le ro?le d’un artiste face a? une telle crise sanitaire. Sa re?ponse a alors e?te? de consacrer toute son e?nergie et son imagination a? la recherche d’un vaccin qui serait gratuit et libre de droits. Travaillant avec des scientifiques, e?pluchant les rapports me?dicaux de l’OMS, rencontrant des victimes de la maladie, il a cherche? a? donner forme a? son utopie, n’he?sitant pas a? se frotter aux multinationales productrices de vaccins, au risque de censure sur Internet et de poursuites judiciaires.