Un homme à la rue parle au nom des Sans-Voix, de celles et ceux qui battent le pavé. Ça tombe bien, pour une fois des personnes sont là et prêtent leurs regards et leurs oreilles. Dans sa logorrhée brûlante, il nous entraine dans son univers, à sa rencontre, entre les maraudes du Samu, l’indifférence des passants ou les regards qui réchauffent.
« Déjà les sirènes de police résonnent – tu sais ce qui me rend dingue ? C’est quand un péquenaud de parlementaire déboule sur le boulevard dans sa Mercedes Benz et paralyse la circulation, escorté par un escadron de motards, sirènes hurlantes au vent. Le monde entier doit s’arrêter pour laisser passer l’homme dans la berline aux vitres teintées. Son existence prévaut sur celle des autres. »
Dans ce seul en scène, l’acteur porte la voix de deux personnages. L’écriture léchée et presque musicale nous met à la même hauteur que ce déchu et de son frère broyé par le Système, touchant et humain.
L’auteur nous rappelle, avec humour et amour, que personne n’est à l’abri, et qu’il suffit d’un rien pour basculer de l’autre côté.
Toujours en partenariat avec le Festival Cocq’arts d’Ixelles qui choisit la programmation, nous vous présentons des spectacles inédits et de styles différents qui sortent tout juste de leur étape de création. Ce qui se fait et se crée sur une partie de la scène belge sera au Cocq en stock !
Concerts dans le foyer après les spectacles et repas possibles.
PRIX : 8 euros /soir et 25 euros /pass