A propos de Sans tambour
«?Tout commence par un effondrement, celui d’un couple, de leur maison et de leur histoire. I·Els parlent ou i·els chantent c’est un peu la même chose finalement. La fin de leur histoire est le début de la nôtre, celle qui consiste à construire de nouveau sur ses propres ruines.?»
Samuel Achache aime inventer de nouveaux rapports entre théâtre et musique. Dans Sans tambour, il s’attaque aux lieder de Schumann, en subvertit joyeusement la gravité et les décline en diverses saynètes.
Sur un thème vieux comme l’amour, celui de la rupture et de l’effondrement que celle-ci charrie dans son sillon, la virtuose bande d’interprètes survole une avalanche de déséquilibres.
Derrière l’esprit un peu potache de Sans tambour, on perçoit une douce mélancolie. Le plateau devient chantier en déconstruction permanente, composé des strates du passé et des traces du présent. Le chant et les instruments de musique sortent des ruines et semblent renaître, tels des phénix, du chaos. La partition fragmentée nous plonge dans des images subjectives profondes mais fugaces, comme des éclats.
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