En 1973, le peintre belge Joseph Willaert crée une série de lettres qu’il peint en grand format. Il expose ces « tableaux épistolaires » à la galerie gantoise Elsa von Honolulu Loringhoven, qui vient d’ouvrir ses portes. Seule la brochure de l’exposition a été retrouvée : elle ne nous apprend pas grand-chose. « Vous êtes déjà suffisamment gâtés par les peintres contemporains », peut-on y lire.
Le projet épistolaire de Joseph Willaert au S.M.A.K. présente huit de ses « tableaux épistolaires ». Ils sont tous de la même taille et le texte est peint à la peinture à l’huile bleue sur toile, une référence à l’encre des lettres originales. À l’examen, il s’avère qu’au moins six de ces lettres sont des copies d’authentiques lettres. Ce sont donc aussi des sources uniques sur le plan de l’histoire de l’art. Elles nous permettent d’approfondir l’histoire des tableaux épistolaires et d’esquisser une courte biographie de Joseph Willaert.
L’exposition fait partie du projet de recherche Gand, terrain de jeu des arts visuels (1957-1987) à la KASK, School of Arts de Gand et a été montée par Godart Bakkers. Le groupe se compose de Godart Bakkers, Koen Brams, Wouter De Vleeschouwer, Sofie Frederix et Naninga Lens. Lise Van Acker a participé à l’étude des tableaux épistolaires.
