Depuis l’invention des ordinateurs, on a prédit qu’ils pourraient égaler les humains en intelligence, et donc en capacité d’apprendre et de traiter des informations complexes. Si actuellement certains parlent de « déshumanisation », c’est dans la mesure où l’être humain ressent que ses fonctions cognitives seront dépassées par les développements électroniques et par l’IA. Et cependant cette évolution n’est que la continuité de notre évolution culturelle, elle est donc simplement humaine et ne change en rien l’identité humaine.
L'IA est l'ensemble des processus développés en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence. Elle est basée sur l’informatique et la neurobiologie. L’IA construit donc des programmes informatiques, qui réalisent des tâches liées à des processus humains, comme la mémoire, la rationalité. L’IA est donc « intelligente » par son imitation de comportements humains. D’autres diront que l’IA reste souvent stupide, même si avec l’aide des big data elle dépasse dans des domaines précis l’intelligence humaine. Elle est stupide car elle n’a pas d’intelligence propre, mais elle a été créée grâce à l’intelligence humaine.
Il suffit en fait de donner à l’IA un maximum d’informations, elle pourra les assimiler, mais elle ne comprendra pas ce qu’elle fait et n’aura pas de conscience et elle dépendra toujours de l’information fournie. L’IA sera toujours une machine à simuler. La conscience humaine pour sa part n’est pas uniquement le traitement de multiples informations, c’est une sensibilité, une manière d’avoir des émotions : l’IA peut jouer Mozart mais il n’en éprouve aucun sentiment.
L’IA peut être clairement le pire et le meilleur, un excellent outil d’éducation et de culture, un outil de liberté ou une technique d’asservissement ou une technique de contrôle social comme en Chine. Contrôle ! Méfions-nous, aussi dans nos pays démocratiques !
Les exemples sont nombreux, tels que
Mais bien sûr ce n’est pas le magnifique outil qu’est internet qui est responsable de cette situation. Les responsables sont les internautes eux-mêmes, ainsi que les patrons des grands groupes qui, au prétexte de liberté, privilégient leurs intérêts au détriment de toute vérité et en refusant tout contrôle.
L’IA est un pavé mosaïque, de blanc et de noir, mais aussi de beaucoup de nuances de gris. Je redoute bien davantage leur mauvaise utilisation ou même leur utilisation malveillante que l’outil IA lui-même. Un des dangers est celui de créer des contre-vérités mais qui donnent de dangereux airs de vérité. Le prix d’une IA qui pense pourrait être des gens qui ne pensent plus. Le défi est de construire une IA au service de l’Homme et non maître de l’Homme.
Ne diabolisons pas les technologies, nous ouvrons une nouvelle étape d’humanité, faisons-en une nouvelle étape de maturité.
