A propos
Que signifie être danseur·euse lorsque la danse est interdite dans son pays ? L’autrice Nasim Ahmadpour et le metteur en scène Ali Asghar Dashti se sont posés cette question pour créer cette performance étonnante. Sur scène, deux danseur·euses parfaitement immobiles décrivent les mouvements qu’iels auraient faits s’iels avaient pu danser. Les descriptions d’un geste de la main, d’un pas de côté, nous confient à nous, public, la tâche de reconstruire une chorégraphie qu’il n’est plus possible de créer. Dans un récit détaillé et émouvant, s’entrelacent des événements qui se sont passés en Iran, comme l’histoire de la compagnie du metteur en scène Hamid Samandarian qui, bannie des théâtres au début des années 1980, a décidé d’ouvrir un restaurant. À l’arrivée des premier·ères client·es, les performeur·euses ont eu le trac, comme s’il s’agissait d’un public qui entrait dans une salle. Peut-on nous empêcher d’être qui l’on est ? Dans un autre récit, un metteur en scène incarcéré se demande si le jeu théâtral qu’il met en place avec d’autres détenus pourrait leur permettre d’échapper, le temps d’un instant, à l’emprisonnement. We Came to Dance est une perle théâtrale et une lettre d’amour adressée à la scène.
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Présentation : Kunstenfestivaldesarts, Beursschouwburg
Mise en scène : Ali Asghar Dashti | Textes et dramaturgie : Nasim Ahmadpour | Interprètes : Hamid Pourazari, Ilnaz Shabani | Avec la présence de : Nasim Ahmadpour, Narges Hashempour, Ali Asghar Dashti | Chorégraphie : Mostafa Shabkhan | Assistant mise en scène : Fatemeh Rouzbehani | Création sonore et musique : Farshad Fozouni | Vidéo : Mohammad Reza Rahmati | Costumes : Neda Nasr | Création lumières : Niloofar Naghibsadati | Graphisme : Farhad Fozouni | Technologie : Jafar Hejazi | Responsable de production : Mohammad Amin Tafazzoli
Production : Don Quixote Theatre Group & Interdisciplinary Cultural-Artistic Institute Names and Signatures | Coproduction : Kunstenfestivaldesarts
Image : © Kaveh Golestan, Courtesy of Archaeology of the Final Decade