TISSONS DES LIENS, PAS DES MENOTTES
Cette œuvre symbolique est constituée de 112 000 colsons, assemblés individuellement à travers toute la Belgique, symbolisant le nombre de personnes vivant sans titre de séjour légal dans le pays. Le filet, qui s'étend sur environ 700 m², représente de manière saisissante l’ampleur du défi que cela représente.
Laïcité Brabant wallon, en collaboration avec d'autres associations, organise plusieurs activités dans le cadre de cette campagne.
Parmi ces initiatives, Laïcité Brabant wallon vous invite à un café-philo autour du thème : "Solidarité, utopie ou nécessité ?"
Inscription : eventsbw@laicite.net ou via le 010 22 31 91
Date : Jeudi 7 novembre 2024
Horaire : 14h à 16h
Lieu : Nivelles, Bibliothèque publique locale - Place Albert 1er, 1
Dans le sillon des mobilisations autour des « Communes hospitalières », le projet « Tissons des liens, pas des menottes » est né de la réflexion qu’« être exilé·e sur le sol belge, c’est être pieds et poings liés ».
L’initiatrice s’appelle Bénédicte Moyersoen. Révoltée par les politiques belges et européennes en matière d’asile et de migration, cette artiste liégeoise a imaginé le soutien qui devrait être mis en place pour toutes les personnes migrantes lors de leur arrivée en Belgique. Transformer les liens qui enferment (les colsons utilisés comme menottes) en liens qui soutiennent (les colsons comme mailles d’un filet).
L’œuvre est constituée de 112 000 liens colsons symbolisant le nombre de personnes sans titre de séjour légal en Belgique. Rassemblés boucle par boucle à travers toute la Belgique, même au-delà de la frontière linguistique, les colsons tissés constituent un gigantesque filet, formant une œuvre symbolique d’environ 700 m2 afin de rendre visible l’ampleur du défi.
L’œuvre est collective. Le filet est réalisé et réalisable grâce à l’action conjuguée de nombreux citoyen·ne·s. Dans des écoles, au sein d’associations, dans des lieux publics, lors de festivals, … à Liège, à Gand ou à Hotton, des centaines de mains tissent ensemble cette œuvre collective. Chaque « tisseur·euse » formule parallèlement une proposition pour améliorer l’accueil des personnes exilées ; des propositions qui sont ensuite partagées avec les mandataires politiques lors des différents événements de présentation de l’œuvre.
A Liège, à partir du 4 avril prochain, l’œuvre sera suspendue entre les piliers de l’ancienne cathédrale de la Place Saint-Lambert, en plein cœur de la cité ardente. Rappelons que Liège s’est déclarée « Ville Hospitalière » en 2017. A l’époque, dans le cadre de la campagne « Rendons nos communes hospitalières », lancée par le CNCD-11.11.11 et le Ciré, le Conseil communal liégeois avait voté à l’unanimité, une motion reprenant des engagements pour un accueil juste et digne des personnes exilées sur son territoire. De nombreuses communes l’ont suivie ou précédée avec des engagements, parfois forts, parfois faibles, qui n’ont pas toujours été concrétisés sur le terrain.
Après avoir été exposée à Liège, la gigantesque œuvre d’art a poursuivi son parcours vers Bruxelles. Actuellement, elle est à Nivelles pour une nouvelle exposition d'envergure, qui se tient au Waux-Hall de Nivelles.
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