Gardant contact avec ces septuagénaires d’un autre temps, le cinéaste suivra leur destinée tragi-comique durant six ans, pour nous livrer "Esther forever", un cinéma du réel qu’aucune fiction n’aurait osé imaginer. Misanthrope, Esther ne s’est jamais mariée et a toujours vécu entourée d’animaux, à part les hommes qu’elle fréquenta toute sa jeunesse en travaillant dans le café de ses parents. Femme entière et complice, sa gouaille truculente et son franc-parler bruxellois sont autant irrésistibles que touchants. Et la mort dans tout ça ? Sans aucun doute le fil conducteur de toute sa vie, du film aussi, avec force humour et tendresse, quoique au bord de la folie.