J'ai l'intention de faire une Maison de Poupée qui secoue, fracasse et libère des vieux spectres. Un mélange troublant entre acteurs et marionnettes, illusion et réalité, entouré par des oiseaux morts et des vitres cassées.
- Yngvild Aspeli
Adaptée de la pièce Une Maison de Poupée d’Henrik Ibsen (1879), la mise en scène d’Yngvild Aspeli et Paola Rizza vise à rendre compte du passé pour éclairer le présent.
Dans un univers mêlant acteurs, actrices et marionnettes grandeur nature, Nora Helmer, femme au foyer frivole, fait face aux conséquences d’un emprunt illégal contracté pour sauver son mari Thorvald. Lorsque ce dernier découvre la vérité, leur relation vole en éclats. Réalisant l’illusion de son existence, Nora décide de le quitter, ainsi que leurs enfants.
Une scénographie spectaculaire dans laquelle notamment de minuscules araignées apparaissent et grandissent progressivement jusqu’à devenir gigantesques, évoquant une scène clé de la pièce où Nora danse la tarentelle, symbole du poison qui l’oppresse.
Les metteuses en scène questionnent les rôles de genre, la place des femmes et l’émancipation humaine.