Véritable déambulation en périphérie de nos villes, Rumba est une forme d'hommage à ceux que nous nous obstinons à ne pas voir, ceux qui accomplissent chaque jour le miracle de tenir debout dans un monde qui les écrase.
Dans Laïka, le narrateur racontait ce qu’il a vu. Dans Pueblo, ce qu’il imagine. Dans Rumba, il descend sur le parking, avec Pierre, son coloc et son accordéon. C’est la nuit de Noël, ils préparent un petit spectacle.
Francesco s’appelle Giovanni. Il est le fils d’un riche marchand qui part en France vendre des tissus fins. Il apprend le français, lit des romans de littérature courtoise, on l’appelle donc «Francesco». Il devient chevalier ou voudrait le devenir, il part à la guerre mais finit en prison. À sa sortie de prison, il doit reconstruire les maisons des nobles que le peuple a chassés d’Assise et apprend le métier de maçon. Il devient ainsi le saint qui apprend à reconstruire l’Église de Dieu sur terre.
Et si François était né en 1982 et non pas en 1182, où le trouverions-nous aujourd’hui ? Parmi les clochards qui font la manche sur le parking d’un supermarché ? Parmi les manutentionnaires africains qui déplacent des caisses dans un grand entrepôt logistique ? Et quelle crèche ferait-il au milieu des poubelles ?
Rumba est créé et proposé au Théâtre National. Les places sont disponibles dans le cadre de votre abonnement au Poche.