Il y a quelques mois, j’ai relu Madame Bovary, ce roman que tant de personnes considèrent comme responsable d’avoir gâché leur jeunesse. Je l’ai lu. Ce fut le choc. De toute évidence, Flaubert n’est pas cet ennemi à abattre. Il devait même aimer profondément ses futurs lecteurs pour vouloir leur offrir un style si pur, une écriture si limpide au service d’un propos si visionnaire. A croire qu’il avait des antennes dirigées vers le futur…
« Je m’appelle Emma, j’ai dix-sept ans et j’ai d’autres choses à me taper que Flaubert. Cette histoire est mon histoire. »
J’ai voulu raconter l’histoire d’un personnage qui décide de ne pas lire Flaubert parce qu’elle pense qu’il est l’ennemi. Elle s’appelle Emma (oui oui, il y a un rapport). Emma, elle me ressemble, elle vous ressemble. De près ou de loin, nous sommes tous un peu madame Bovary. Nous sommes tous un peu Emma. – Dominique Breda