L’œuvre éponyme du compositeur baroque Jan Dismas Zelenka sert de source d’inspiration à une réinterprétation contemporaine, musicale, théâtrale et chorégraphique.
Ingrid von Wantoch Rekowski propose, en collaboration avec le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly, un théâtre musical physique puissant, à la fois terrestre et poétique.
Entre icône pop et Mater Dolorosa, une femme s’adresse à nous : à la fois concrète et mythique, rebelle et inspirée, elle absorbe la douleur et la souffrance du monde pour les transformer. Tandis qu’elle chante et prononce le Miserere, un chœur vivant de six danseuses et danseurs gravite autour d’elle, incarnant une pulsion de vie constante et en perpétuelle renaissance.
Sébastien Schmitz a pris pour point de départ la musique baroque du Miserere de Zelenka, mais l’a entièrement réécrite, enrichie et mêlée à des éléments contemporains. Cette nouvelle composition soutient la sibylle, interprétée par l’actrice et chanteuse Candy Saulnier.
Elle délivre son Miserere tel un sortilège, un chant vibrant. Le texte du Psaume 50 ne semble peut-être pas d’emblée pertinent face aux défis d’aujourd’hui, mais son thème central reste d’actualité : la vulnérabilité humaine et la conscience de nos imperfections.
Miserere propose cependant un récit positif, une issue, un parcours actif et porteur d’espoir, nourri par un besoin profond de lien. La pièce crée un espace où l’élan vital et la beauté renaissent sans cesse.