Alors que la peur de l’avalanche oblige chacun à retenir son souffle, deux frères apprentis-majordomes, frustrés par les mœurs de leur école puritaine, sont atteints du complexe d’Œdipe… Pour son troisième film, un mélo empreint de folie ironique, Guy Maddin continue à bricoler la pellicule avec génie, et introduit pour la première fois la couleur dont il fait une utilisation fascinante à l’instar du cinématographe des premiers temps où chaque photogramme était colorisé au pochoir. Ce qui ne manque pas de contraster à merveille avec l’atmosphère onirique camp somme toute schizophrénique et incestueuse d’un film atemporel où même le son craquelant typique des vieilles bobines contribue au récit !