A propos
Une nouvelle fois, SIC nous offre un véritable festin audiovisuel avec quatre courts métrages en cours de réalisation et un long métrage récemment sorti, chacun écoutant différemment à sa propre manière.
18:30 (portes)
19:00 Works-in-Progress SIC 2025
20:30 (pause)
21:00 The Original Karina Beumer
22:00 artist talk
23:00 (fin)
19:00 – Works-in-Progress SIC 2025
une sélection de projets en cours de développement par les participants au SIC
80 min
GALAN, de Mantra Watsa
Une femme indienne, en convalescence après une fausse couche, revoit les films d’horreur de son enfance et y découvre d’inquiétants échos : les blessures des femmes à l’écran rappellent les cicatrices de son propre corps. Dans les lettres qu’elle adresse à sa mère dont elle est séparée, elle tisse un lien entre sa terre et son corps, tous deux marqués par la violence faite aux femmes, brouillant ainsi les frontières entre réalité, mémoire et mythe.
Sur fond de manifestations nationales contre les violences sexistes, Galan entremêle un traumatisme intime à une critique plus vaste de la société indienne. Le film explore comment le corps féminin, à la fois sacré et continuellement opprimé, devient un champ de bataille où s’affrontent pouvoir, résistance et récits culturels.
INSERTION POINT, de Anna Lawan
Le point de départ est une question simple : me voyez-vous vraiment ? J’ai les dents du bonheur, des taches de rousseur, mais ça, on ne le voit pas directement. Ce que l’on voit, c’est ma peau foncée et mes cheveux frisés.
Point d’insertion est un essai à la première personne qui explore les mécanismes subtils et complexes du racisme dit « ordinaire ». Le film se déploie comme une double quête : rendre visible cette zone floue et comprendre comment elle a façonné mon identité.
THE STORY WE KNOW, de Aurélie Leporcq
Revisiter la maison où je suis née et où mon père est mort, me permet de relire l’histoire familiale. J’ai 7 ans. Notre maison, que mon père rénovait depuis des années, brûle. Il décide de la reconstruire une seconde fois.
Ce que je comprendrai bien plus tard, c’est qu’il construisait en même temps une histoire dans laquelle il allait nous enfermer. A travers quarante ans d’archives, j'établis qu’une domination s’est exercée à l’intérieur de la maison. Un processus d’émancipation est alors en marche.
THE WEIGHT OF SHADOWS, de Mattia Petullà
Nino vit à Gallicianò, un village de l’Aspromonte ionien en Calabre, où le grec ancien s’est
transmis oralement depuis des millénaires et n’est plus parlé que par quelques anciens. Comme tant d’autres, Nino est parti chercher une vie meilleure, avant de revenir dans ce lieu à la fois austère et majestueux qu’il ne peut quitter. Sa présence nous accompagne à travers un paysage à la fois hostile et envoûtant.
Au fil de moments intemporels, les frontières entre l’humain, l’animal et la nature s’effacent. La carcasse d’une chèvre traquée par les loups, la souffrance d’un homme pour un animal, les vers d’une langue qui s’éteint, les visages marqués par la pauvreté et baignés de lumière, tout se fond en une symphonie où la douleur et la beauté ne font plus qu’un.
21:00 – The Original Karina Beumer
projection d'un film SIC récemment finalisé
61 min, suivi d'une discussion avec la réalisatrice
Et si l’on pouvait poster une annonce pour se faire remplacer dans sa propre vie ? Karina Beumer s’y essaie et bricole ainsi son réel façon Michel Gondry. Les candidatures reçues révèlent des réalités bien concrètes : sans-papiers en quête d’existence légale, chômeuse de longue durée étiquetée « trop âgée »...
Derrière l’humour, s’engage une réflexion politique et poétique sur l’identité, la création et la place que chacun peut (ou non) occuper. Et si les candidat.e.s faisaient finalement un meilleur usage de l’espace offert par Karina ?
à propos
SoundImageCulture (SIC) est un laboratoire créatif basé à Bruxelles où cinéastes, artistes et anthropologues développent leurs projets de film. Tout au long d’un parcours intensif d’un an, les participant·e·s bénéficient de retours collectifs, d’un accompagnement individuel et de masterclasses dans un cadre ouvert et stimulant. SIC brouille les frontières entre documentaire, fiction et essai, et encourage un récit poétique et sensoriel qui bouscule les conventions et donne un nouveau souffle au cinéma.
https://soundimageculture.org/
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DE ORIGINELE KARINA BEUMER, 61′, KARINA BEUMER: Anouk Heltzel, Elizabeth Hansen, Julie Boellaard, Kees-Jan Mulder, Brian Kantt, Romy Moons, Marnix Vinkenborg, Maria Sawizki, Carolien Dekker, Chris A. — CAST Inge Beumer, Sofie Letitre, Bart Vanderbiesen. — MONTAGE Tessel Flora de Vries — SOUNDDESIGN AND MUSIC Igor Kłaczyński —ARTISTIC ADVICE Victoria Vergult, Effi Weiss, Jan Reimus, Randa Peters — CAMERA Judith Boeschoten, Hannah Bailliu — SOUND Gizem Karaosmanoğlu, Suzanne Boekestijn — ADDITIONAL CAMERA Ilse van Loon, Jelle Coolen, Chloé Op de Beeck — ADDITIONAL SOUND David Ferral, Franco van der Linde — PRODUCTION Studio Ruba: Layla Meijman, Maarten van de Van, Marcelle Bartels, Mireille Rooijendijk, Julia Rombout — POSTER AND DESIGN Elisabeth Enthoven — COLORIST Rachel Stone — THANKS VPRO, NPO, Mondriaan Fonds, Soundimageculture, Geen Pijn, Videopower, to all applicants and to Annelein Pompe.