09.12.2020 – 12:30
Pique-nique bienvenu !
7 € projection + entrée expo ; 5 € projection uniquement ; 3 € étudiants
Réservation obligatoire via info@centrale.brussels
Carte blanche Xavier Noiret-Thomé.
Le travail de Xavier Noiret-Thomé est une appropriation permanente et amoureuse de l’histoire de l’art et de la peinture en particulier. Tous les artistes présentés dans cette sélection de films sont des représentants importantes du panthéon de l’artiste. Ils perpétuent pour lui la figure héroïque et solitaire de l’artiste.
Francis Picabia ou l’auberge espagnol de Yves Fouacs
Couleur, 27’, 1976, FR
Enfermer Picabia en 27 minutes est une gageure. L’homme est passionnant et insaisissable : grand séducteur, collectionneur de femmes et de voitures, passionné de vitesse, amateur de fêtes et de luxe, haïssant la répétition et l’ennui, il est constamment en mouvement dans sa vie et dans son oeuvre, puisqu’il a laissé 10.000 tableaux, traversé 11 périodes et écrit des textes de grande qualité. Pour dire ce foisonnement, quelques témoins – des « Madame Picabia » encore de ce monde – des admirateurs comme J.F. Lyotard et Denis Roche et des documents d’archives. Son travail commenté, anecdotisé, lu psychanalytiquement, comme une machine érotique est accompagné d’une musique illustrative, jazz ou Tino Rossi. Picabia était-il comme il se définit « l’antiartiste par excellence, un monstre quoi ? ». Si le film ne peut répondre à cette question, il a le mérite de la poser et de la mettre en images documentaires.
L’horrible, bizarre et incroyable aventure de monsieur Tête de Jan Lenica
Couleur, 13’, 1959, FR
Un film d’animation qui voit la rencontre de Ionesco et de Lenica et remporte le prix Emile Cohl. Une métaphore sur un individu libre et un univers oppressant. Un grand classique de la réflexion où l’on perd sa tête et où on la retrouve remplie de plomb. L’important est le texte de Ionesco, simple, si simple qu’il est tragique (lire son théâtre) et de l’univers graphique d’un cinéaste polonais qui joue sur les ruptures de ton, les changements de couleurs, et de la violence cachée sous le charme.
En partenariat avec le Centre du Film sur l’Art.