Après L’Opéra du villageois qui défrichait le terrain colonial, le vol des œuvres d’art et la question de leur restitution, Zora Snake inlassablement décrypte, joue et déjoue les rapports de domination. Révolte et quête de justice irriguent sa danse-performance. C’est au cœur de la forêt équatoriale qu’a germé ce Combat des lianes. Le chorégraphe et ses interprètes se sont imbibé·e·s des gestes et des rythmes polyphoniques des communautés Baka, menacées d’effacement par les assauts capitalistes.
Une fresque organique se dessine, composée par sept danseur·euse·s et musicien·ne·s – sept comme le chiffre sacré que les peuples Koungang, à l’ouest du Cameroun, lient à la solidarité et à l’esprit d’urgence. De pulsations chamaniques en beats electro, les juxtapositions musicales épousent l’imaginaire des lianes pour remonter le fil des discriminations, des luttes et des espoirs, dans cette aventure initiatique, ce rituel guérisseur.