Qui dit cirque dit risque. C’est avec l’ingrédient phare de son domaine de prédilection que jongle Gaël Santisteva. Avec aussi tout ce que permet, englobe, évoque l’univers circassien : prestidigitation et acrobatie, jeu clownesque et boniment, emphase et dérision. Avec perruques, accessoires de mousse, grands tissus lamés et ténacité, une bande de performeur·euse·s sonde au fil des numéros nos rapports sociaux, nos constructions mentales, nos jeux d’apparences.
À la manière des gâteaux surprise qu’évoque son titre, Piñata Cake joue avec les attentes du public, et mise sur l’émerveillement – sans jamais se contenter du premier degré. Qu’elle soit soulignée ou détournée, la prouesse occupe le terrain, dans un enchaînement de mystère et de dévoilement, d’intime et de spectaculaire. Le divertissement se pique de danger. L’excès ou la retenue nimbent la joie d’ambivalence, dans un petit monde d’artifice et de sincérité.