Animée par un souci de lisibilité, Louise Baduel n’exclut pas pour autant l’abstraction – même pour s’adresser aux enfants. En revisitant l’œuvre de Camille Saint-Saëns, avec la complicité du compositeur de musique électronique Marc Melià, la chorégraphe entend « créer un univers visuel qui n’illustre pas directement la musique » mais donne vie à des sensations, à la force de la couleur. Mouvements et visuels s’articulent ainsi de manière à amener les spectateur·ice·s à « écouter la musique avec les yeux », indique Louise Baduel.
Une recherche sur les tissus et leurs propriétés – avec la costumière Leslie Ferré – a guidé le travail scénographique : les formes bougent, les couleurs se transforment au gré de la lumière, sans que jamais les artistes n’escamotent la fabrication des formes et des effets. À l’arrivée se produit l’immersion, des tout jeunes enfants comme de leurs parents, dans une expérience auditive, chromatique et sensorielle totale.