Installation par Alexandre Mulongo Finkelstein et Livia Cahn
Vernissage : jeudi 28 août 2025, 18h00 - 21h00
Pour construire vers le haut, il faut beaucoup creuser.
Bruxelles est construite en partie sur du sable (SiO2, Dioxyde de silicium). Une mer tropical ou un delta aurait charrié ce matériau vers
l’emplacement actuel de la ville. Au Moyen âge, des carrières de sable était exploitées à Saint-Gilles près de la rue du Fort. Le sable servait
à la construction et au nivellement du sol. L’extension de la ville a éteint cette activité à la fin du XIXe siècle.
La gestion de l’espace urbain appelle à la verticalisation des habitations et des cultures. Les constructions à étages se prêtent à
cette volonté. Probablement cultivé pour la première fois à Saint-Gilles, le chou de Bruxelles répond également à la question de
l’économie de l’espace en rapport avec la densification du tissu urbain. Ces deux éléments ont en commun le sol sur lequel ils s’appuient pour
prendre racine dans le paysage.
Remonter le sable de Saint-Gilles sur un plan vertical est une manière de susciter la réflexion sur l’histoire et la composition du sol
sur lequel toute verticalité prend appui. Ce matériau devient un document d’archive minéral et spéculatif.
Le sable dans la composition de la vitrine rappelle l’une des applications de ce minéral dans la verrerie. Elle souligne l’omniprésence des matières géologiques dans le contexte urbain.
Alexandre Mulongo Finkelstein et Livia Cahn se sont rencontrés à Lubumbashi (RDC) en 2023 autour de questions liées à l’extraction
minière. Alexandre est un artiste et écrivain, actuellement en résidence à Bruxelles. Livia mène actuellement des enquêtes sur les sous-sols
pour un doctorat en science sociale.
Mercredi le 17 septembre, nous organisons une rencontre informelle et spéculative, une réflexion collective sur ce que le sous-sol recèle. Nous invitons les voisin.e.s, les historien.ne.s locaux.ales, les archéologues amateur.e.s, les géologues et les amateur.e.s de sable à tenter de lire
le document minéral dans la vitrine