A propos
Placée sous le signe du dialogue, l’édition 2025 du Festival des Libertés mettra en lumière un
dialogue qui accepte les désaccords, les tensions, les voix qui s’élèvent et parfois s’opposent.
Un dialogue qui suppose une écoute réelle, une volonté d’entendre même ce qui dérange.
Parce que dialoguer, c’est prendre le risque de la confrontation pour mieux comprendre,
construire, contester, avancer. Dans un monde où les débats publics semblent souvent réduits
à des tweets de 280 caractères ou enfermés dans des bulles d’opinion, le Festival pose ainsi
une question essentielle : comment redonner du souffle au dialogue démocratique ?
Comment créer les conditions d’une parole partagée, libre, écoutée y compris – et surtout
– quand elle dérange ?
Pour explorer ces enjeux, le Festival propose quinze rencontres qui aborderont les zones de
friction de notre société comme autant de leviers de compréhension et de transformation.
Des voix fortes et engagées, parmi lesquelles Cédric Herrou et Patric Jean, viendront nourrir
les échanges autour de thématiques sensibles et actuelles : la place des hommes dans le
féminisme, les tensions entre syndicats et patronat, la montée de l’extrême droite et ses
stratégies de communication, la laïcité dans une société pluraliste, ou encore la difficulté des
dialogues humanistes dans un monde saturé d’étiquettes.
Pour la quatrième édition consécutive, le procès-fiction questionnera les réponses
institutionnelles aux violences patriarcales à travers un dispositif scénique critique et
immersif.
La compétition des films documentaires présentera une sélection de vingt films
dont quinze films en compétition, accompagnée de rencontres avec leurs réalisateurs et
protagonistes, prolongeant les réflexions au-delà de l’écran.
À travers une trentaine d’images puissantes issues de contextes de mobilisation sociale à
travers le monde, le Festival des Libertés invitera à la découverte de deux expositions
photographiques. La première exposition, Emotions of Protest, de la photoreporter
américaine Yunghi Kim, explore les émotions collectives, les gestes de résistance et les élans
de solidarité qui traversent les foules en mouvement. La photographe présentera l’exposition
lors d'une rencontre avec le public le samedi 11 octobre.
La deuxième exposition, No Woman’s Land, de Kiana Hayeri et Mélissa Cornet interroge les
réalités vécues par les femmes dans des contextes de guerre et d’exil. Les photos choisies
pour le festival portent sur l’invisibilisation et les conditions de vie des femmes en Afghanistan.
Ces œuvres engagées, sensibles et visuellement saisissantes, offriront un autre type de
dialogue : celui du regard.
Côté théâtre, deux spectacles viendront questionner les normes, les récits et les archives.
Dans « Justices », Clément Papachristou s’amuse à faire bouger les lignes et les normes
autour des questions d’interdictions arbitraires, de perceptions dominantes et de validisme
institutionnalisé. « Faire parler les archives des non-alignés » de Mila Turajlic, questionne les
archives cinématographiques oubliées de l’ex-Yougoslavie pour redonner voix aux aspirations
des non-alignés.
Le festival célèbrera aussi les libertés en musique avec une programmation audacieuse,
décloisonnée et résolument engagée. En ouverture, on retrouvera Oxmo Puccino, monument
du rap francophone. Le pionnier du vapor-dub Biga*Ranx viendra faire danser la scène du
Festival avec ses bangers planants, tandis que French 79 invitera à un voyage sensoriel entre
nappes électroniques et paysages sonores cinématographiques. Le reggae sera à l’honneur
avec une soirée exceptionnelle réunissant deux légendes : Sister Nancy, première femme DJ
emblématique du dancehall, et The Congos, maîtres du roots aux harmonies
intemporelles. Femi Kuti, héritier flamboyant de l’afrobeat, apportera sa fusion militante de
funk, jazz et musique nigériane dans un concert incandescent. Le rappeur et
acteur Gringe livrera un set introspectif, traversé par les émotions et les blessures du monde
contemporain. Le groupe français La Femme rejoint l'affiche et présentera Rock Machine, un
album où la new wave fusionne avec un son rock anglo-saxon des années 80 et 90. Enfin, le
festival rendra hommage à Kurt Cobain avec Come As You Are, une création originale mêlant
les voix de Béatrice Dalle, Youv Dee et Bastien Burger, entre textes intimes et morceaux
cultes de Nirvana.
Le Festival des Libertés, c’est un rendez-vous unique qui donne à voir et à vivre les libertés
en action. C’est un espace pour penser autrement, rencontrer l’autre, et faire société.