A propos
« Virgin Queen » charmeuse d’hommes, enfant bâtarde et monarque mythique, la reine Elizabeth I d’Angleterre (1533-1603) suscite la fascination depuis plusieurs siècles – auprès des historiens, des poètes, des dramaturges, des peintres et des compositeurs. Gaetano Donizetti a consacré pas moins de quatre de ses opéras à l’époque élisabéthaine : Elisabetta al castello di Kenilworth (1829), Anna Bolena (1830), Maria Stuarda (1834) et Roberto Devereux (1837).
Avec Bastarda!, le metteur en scène et concepteur du projet Olivier Fredj et le chef d’orchestre Francesco Lanzillotta se proposent de refondre cette tétralogie officieuse dans une fresque ambitieuse en deux soirées retraçant la vie d’Elizabeth I. À partir de moments emblématiques des quatre opéras de Donizetti, c’est une nouvelle partition qui sera composée au profit d’une dramaturgie inédite. Selon une perspective à la fois historique et psychologique, le projet explore la figure complexe d’une femme de pouvoir partagée entre la raison d’État et ses sentiments les plus intimes.
Il en résulte un marathon lyrique de six heures, réparties en deux soirées : « For Better, for Worse... » qui relate l’enfance et l’accession au trône d’Elizabeth, et « Till Death Parts Us » qui raconte son inévitable déclin. Pour mener à bien cette grande épopée, Olivier Fredj s’est entouré d’une équipe exceptionnelle avec, notamment, Urs Schönebaum pour les éclairages et la scénographie, ainsi que la créatrice primée aux Oscars Colleen Atwood (célèbre pour sa collaboration avec Tim Burton) pour les costumes...