1. Bartleby
Benoît Mernier
Livret de Sylvain Fort, d’après la nouvelle d’Herman Melville
L’histoire
1. Bartleby
Benoît Mernier
Livret de Sylvain Fort, d’après la nouvelle d’Herman Melville
L’histoire
À Wall Street, au XIXe siècle, Bartleby, un copiste silencieux et énigmatique, bouleverse un bureau en refusant d’accomplir certaines tâches, répétant calmement à chaque injonction : « I would prefer not to. » D’abord intrigué par cette étrange obstination, son employeur tente de l’aider à se conformer aux règles du travail, mais Bartleby s’isole peu à peu et sombre dans une inertie croissante. Incapable de faire face à cette situation, le patron finit par prendre une décision radicale, laissant Bartleby seul, enfermé dans son étrange refus du monde…
Après Frühlings Erwachen (L’Éveil du Printemps) et La Dispute, Benoît Mernier signe son troisième opéra, inspiré de la célèbre nouvelle d’Herman Melville, Bartleby. Cette oeuvre, où absurde et tragédie s’entrelacent, donne vie à l’énigmatique scribe new-yorkais dont le célèbre refus – « I would prefer not to » – incarne une résistance ultime face à une société et des convenances que l’(anti)héros ne comprend pas.
Puisant dans la polyphonie de Bach, la puissance organique de Beethoven et l’élégance orchestrale de Debussy et Ravel, Benoît Mernier compose une partition riche en contrastes, traduisant l’immobilité intérieure de Bartleby face à l’agitation qui l’entoure. Sylvain Fort signe le livret et Vincent Boussard assure la mise en scène, magnifiant cette oeuvre puissante et troublante, qui pose une question brûlante d’actualité : jusqu’où peut aller l’affirmation du refus ? Avec Bartleby, l’Opéra Royal de Wallonie-Liège signe une création mondiale.
→ Dans une scénographie qui joue de la dialectique du plein et du creux, la mise en scène fait résonner la solitude de Bartleby face à une figure d’autorité, enrichissant le texte original de fragments poétiques qui en amplifient la portée…
2. La Voix humaine
Francis Poulenc
Livret de Jean Cocteau
L’histoire
Une femme parle avec son amant au téléphone lors d’une ultime conversation. La ligne, instable, interrompt leurs échanges, rendant la communication difficile. Sous les apparentes banalités émerge une douleur profonde : la rupture est inéluctable, mais l’amante s’accroche désespérément à cet amour perdu. Entre espoir, désespoir et mensonges, elle tente de retenir ce qui lui échappe, dévoilant sa fragilité et son incapacité à accepter l’abandon, trahissant un besoin désespéré d’affection face à la fin de leur histoire…
« Je t’aime, je t’aime, je t’aime… » : dans La Voix humaine, Francis Poulenc sublime ces mots déchirants du livret de Jean Cocteau, offrant une plongée vertigineuse dans l’intimité d’un amour à l’agonie… Créé en 1959, cet opéra en un acte met en scène une femme seule, au téléphone, livrant les derniers échos d’un amour brisé.
Une conversation fragmentée où les silences et les interférences téléphoniques amplifient la détresse de l’héroïne, jusqu’à la rupture finale. Derrière l’apparente simplicité du dispositif, Poulenc déploie une écriture musicale d’une expressivité saisissante, où chaque inflexion de la voix traduit l’émotion à fleur de peau du personnage.
Entre lyrisme ardent et dépouillement tragique, sa partition épouse les méandres du texte de Cocteau, capturant la fragilité, le désir et l’abandon. Avec cette oeuvre, le spectateur est invité à un drame en huis clos, à la fois intime et universel, où chaque note résonne comme un cri du coeur…
→ Inspirée par la grâce vulnérable de Romy Schneider, la mise en scène dévoile ce qui se cache derrière l’apparente modestie de l’œuvre, révélant dans chaque silence la part explosive d’un désir inavouable…
Langue: Anglais et Français, surtitres fr, nl, de, en