Elle déploie des ballets dans la pénombre, voire dans l’obscurité, où se meuvent des spectres fascinants. Depuis plus d’une vingtaine d’années, Nacera Belaza sculpte l’obscurité à coups de mouvements répétitifs et virtuoses. Pour sa dernière création, exit les grands groupes. Elle se retrouve en tête à tête avec la comédienne star Valérie Dréville à l’aura incandescente, connue pour ses rôles dans les pièces de Claude Régy ou Antoine Vitez. Animées par une même approche radicale, elles entendent confronter leur pratique respective, la danse et le théâtre, qui se rejoignent à l’endroit de l’interprétation. Plus qu’une rencontre sur scène, c’est pour la comédienne, qui jouait déjà pour le chorégraphe Jérôme Bel, un pas de plus vers la danse, et pour la danseuse, une expérimentation de la parole. Un saut dans le vide, qui pourrait bien ébranler leurs habitudes.