A propos
Les étudiants de Master en Arts de la Parole du Conservatoire Royal de Bruxelles présentent leur examen de fin d'étude. Entrée libre
MONIQUE S'EVADE
Création autour de l'œuvre d'Edouard Louis
Exercice dirigé par Diane Fourdrignier
Avec : Tadzio Bouffardin, Gaultier Bouret, Clément Dintilhac, Leandro Ezio Caruso, Clémentine Fargeas-Sichler, Melvin Guerez, Pauline Livyns, Alexandre Moxhet, Elliott Michel, Ambre Orban, Adele Paravano, Naomi Pecher, Maroussia Picq, Luca Ricottone, Lara Van Essche, Lili Sorgeloos Van Nieuwenhuyse, Esther Waters
''Une nuit, j'ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l'homme avec qui elle vivait était ivre et qu'il l'insultait. Je lui ai conseillé de partir, sans attendre. Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu'on a passé sa vie à élever des enfants.'' Edouard Louis.
Les étudiant·es de Master, en visitant l'œuvre d'Edouard Louis, s'emparent d'une question nécessaire et délicate : Comment s'évader d'une relation violente et toxique ? Monique s'évade est une création solidaire dans laquelle le groupe et son énergie tissent des solutions résilientes et composent en dansant, le campement de la liberté.
CAMARADES DU DESSOUS DE LA TERRE
Création collective d'après l'œuvre dramatique de Jean-Pierre Siméon
Exercice dirigé par Daphné D'Heur
Avec : Gaultier Bouret, Clément Dintilhac, Melvin Guerez, Alexandre Moxhet, Ambre Orban, Naomi Pecher, Maroussia Picq, Lili Sorgeloos Van Nieuwenhuyse
Elleux sont huit. Huit jeunes artistes en fin de cycle, au seuil du monde, la langue en feu et le cœur en bataille.
Elleux se dressent, comme on se relève d'un long silence, pour faire entendre ce qui ne se dit plus : les clameurs, les doutes, l'amour, la beauté, les rêves et les colères que le langage trop lisse d'aujourd'hui peine à nommer.
Dans cette création collective, la poésie n'est ni décor, ni ornement. Elle est arme, souffle, nécessité. Elle est, comme le dit Jean-Pierre Siméon, une affaire vitale dont il faut se saisir pour faire entendre le mouvement intempestif de la pensée. À partir de Sermons Joyeux, Témoins à charge et Le Petit Ordinaire, les étudiant·es s'emparent d'une langue qui résiste, qui détonne, qui réenchante le réel.
Sur la scène, Arsenâme un brin excentrique, un brin détraqué, elleux deviennent des êtres multiples : des vieux enfants, des âmes perdues, des étoiles vagabondes, des amoureux révoltés, des terroristes du verbe, des activistes du sensible.
Elleux chantent, dansent, fulminent et se confient. Elleux cabriolent la syntaxe, renversent les poncifs, croisent les mots comme on croise les fers, avec insolence et jubilation.
Et si parfois elleux trébuchent, c'est pour mieux retomber dans le vivant.
Cette création, c'est une fête.
Une fête grave et joyeuse.
Une fête pour secouer les âmes et réveiller les consciences.
Une fête qui vous regarde droit dans les yeux et vous dit :
Courage, la révolution est toujours possible.